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Le dirigeant manceau Érik Dangremont élu président de la fédération nationale des Scop du BTP
Publié le 07/10/2025 dans Actualité réseau
Érik Dangremont est le PDG de la Scetec, une entreprise du génie climatique et du génie électrique qui emploie 160 collaborateurs au Mans.
Il vient d’être élu président de la Fédération Scop BTP, qui représente 585 sociétés coopératives de production employant 13 000 salariés en France. Ce statut d’entreprise séduit dans un secteur en difficulté.
Premier vice-président depuis 2018 de la Fédération Scop BTP, Érik Dangremont en a été élu président lors du congrès national qui s’est déroulé à Toulouse du 2 au 4 octobre 2025. Le mandat est d’une durée de quatre ans. Le dirigeant manceau succède à Charles-Henri Montaut, qui était à la présidence depuis 2017.
13 000 emplois dont 4 000 dans l’Ouest
La fédération nationale des Scop du BTP a été créée en 1946. Il s’agit de la plus ancienne regroupant des sociétés coopératives en France. Affilié à la FFB et à la FFTP, ce syndicat patronal regroupe une quarantaine de métiers du bâtiment et des travaux publics. En 2024, ses membres employaient 13 072 salariés. Et après une légère érosion entre 2021 et 2024, le nombre de Scop adhérentes est reparti à la hausse en 2025 : elles sont aujourd’hui 585. L’Ouest de la France est l’une des huit régions de la fédération, et la plus importante avec 152 sociétés adhérentes pour 3 900 collaborateurs.
L’expérience de l’échelle sociale
Parmi celles-ci, la Scetec, présidée par Érik Dangremont. Fondée au Mans en 1978, l’entreprise opère dans le génie climatique et le génie électrique. Érik Dangremont y a effectué l’ensemble de sa carrière. Entré en 1981, il y a gravi tous les échelons. D’abord embauché pour renforcer la production, l’actuel PDG (depuis 2017) a travaillé ensuite au bureau d’études en tant que dessinateur, avant d’être nommé responsable du pôle climatique puis directeur général en 2007. La Scetec emploie 115 collaborateurs dont 105 salariés.
Une meilleure résilience dans le BTP
La Scetec est ainsi une entreprise de taille importante, en comparaison des Scop du BTP en France. La taille moyenne de ces sociétés est de 23 salariés. Mais leur taille ne cesse de grandir, le modèle coopératif séduit. Dans un secteur d’activité en plein questionnement, chahuté depuis deux ans, les Scop apparaissent de plus en plus comme une solution de transmission aux yeux de certains cédants à la tête de PME. D’autant que leur taux de pérennité cinq ans après une reprise (79 %) est supérieur à celui d’entreprises privées non coopératives (69 %).
Implantation durable et partage de la valeur
"La Scop, par son ancrage territorial, sa gouvernance démocratique et le partage équitable de la valeur, sécurise les parcours professionnels, fidélise les équipes et rend les entreprises plus résilientes aux crises", plaide Érik Dangremont.
Dans son discours au congrès national, le nouveau président a mis en avant "une autre façon d’entreprendre, non seulement possible, mais surtout nécessaire" : "Une manière plus juste, plus solidaire et plus durable, qui place l’humain et le collectif au cœur de l’économie". Dans un secteur du BTP appelé à relever les défis de la transition écologique et énergétique, à s’adapter à des mutations technologiques rapides et qui fait face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, "notre modèle est une réponse concrète", a défendu le nouveau président e la Fédération Scop BTP.